C’est autour de 1984 que la communauté musulmane a vu le jour à l’initiative du Professeur AMIEN Jacques.
En 1987 sur recommandation de SOUMAHORO Haroun un conseiller politique de Feu Edmond Basque Maire du Plateau, l’imam CISSÉ Djiguiba est sollicité pour animer une conférence sur la vie du Prophète à l’occasion de la nuit du Maoulid. Après cette conférence satisfaisante, il est organisé régulièrement des conférences et causeries dans les quartiers du Plateau où il intervient.
C’est sur insistance de l’imam Guindo, premier imam de la communauté, que l’imam CISSÉ Djiguiba va diriger les prières quotidiennes et celles du mois béni de Ramadan dans la cour de la Mairie. Il remplacera donc l’imam Guindo comme imam principal.
En 1992, sur recommandation du Comité de Daawa dirigé par le Cheick Boikary Fofana, débute la prière de vendredi. Au fur et à mesure, l’on a assisté à un engouement des fidèles dont le nombre croissait. Cet espace devint exigu pour la tenue de la prière de Djouma.
A partir de ce constat, le parking de l’Hôtel de Ville (aujourd’hui Hôtel du District) a été proposé pour la célébration aussi bien de la prière de Djouma que celle des grandes fêtes musulmanes.
En 1993, suite à la création du Conseil National Islamique dénommé CNI à la Grande Mosquée d’Adjamé, leurs dirigeants et ceux du COSIM sont reçus en audience par Feu le Président Félix Houphouët Boigny à sa résidence de Cocody. La délégation était conduite par Feu le Ministre Balla KEÏTA.
A cette audience, Son Excellence Le Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY répondit favorablement à toutes les doléances formulées lors de l’assemblée générale constitutive du Conseil National Islamique parmi lesquelles l’obtention d’un terrain pour la construction d’une mosquée dans la commune du Plateau. La mise en œuvre de toutes ces doléances a été confiée à son Premier Ministre d’alors Monsieur Alassane Ouattara.
En 1994, la première pierre pour la construction de la mosquée SALAM du Plateau a été posée par Son Excellence Le Président Henry Konan BEDIÉ. En 1996, les travaux démarrent avec les subventions de l’Etat et divers donateurs dont la Fondation de bienfaisance ZEID des Emirats Arabes Unis et la Fondation AGA-KHAN.
En 1999, suite au coup d’Etat militaire survenu, les travaux sont arrêtés. Durant cette période de transition politique sous le Comité National de Salut Public (CNSP), une délégation ministérielle est envoyée par Sa Majesté Hassan II, Roi du Maroc. Elle avait pour mission de s’enquérir de l’état d’avancement des travaux et de déterminer le niveau d’intervention de sa Majesté qui avait pris l’engagement de participer aux travaux de finition de la Mosquée.
Une fois sur place, la délégation est surprise de constater que les travaux de finition avaient été confiés à une entreprise italienne qui malheureusement n’achèvera pas les travaux…
En 2007, à la faveur d’une rencontre de la communauté musulmane avec Son Excellence Le Président Laurent Gbagbo sur la situation des pèlerins n’ayant pas pu effectuer le Hadj l’année précédente, l’imam CISSÉ Djiguiba, a souhaité que Le Président permette la tenue des prières à la mosquée SALAM compte tenu des désagréments sur le parking.
Répondant favorablement à cette requête, Le Président donna des instructions à sa Directrice Adjointe de cabinet pour la mise en place d’une commission de construction en rapport avec le BNETD pour la reprise des travaux. Et les travaux reprirent jusqu’en 2011. En 2012, Son Excellence Le Président Alassane Ouattara reprend les travaux d’achèvement jusqu’à la finition. Depuis cette date et pour le même objectif, d’autres financements ont été mobilisés notamment la contribution des fidèles (tous les vendredis), des opérateurs économiques et du Royaume d’Arabie Saoudite (le 13 Avril 2017).